« Cher journal. Si je devais résumer ce qu’il vient de se passer, je crois que j’en serais incapable. Mes mains tremblent encore alors que j’écris. Je pense que je viens d’avoir la peur de ma vie. L’avion dans lequel j’étais pour rentrer de New York a eu un accident. Heureusement la majorité des passagers est indemne. A’ part quelques égratignures et sans doute un bon traumatisme, je m’en sors bien.
C’est fou, depuis le temps que je prends l’avion, je pensais que rien ne pourrait m’arriver. Pourtant ça n’arrive pas qu’aux autres. Nous avons atterris, enfin nous nous sommes écrasés près d’une sorte de forêt, c’est étrange. Impossible de savoir où nous sommes. Et pour couronner le tout, l’avion est bien amoché, je ne sais pas comment on va faire pour repartir.
Enfin, on va essayer de s’organiser pour aller chercher de l’aide et pour essayer de découvrir où nous sommes. Je vais aller voir si on a besoin d’aide. A’ très vite. »


« Un groupe est parti chercher de l’eau et un autre est parti essayer de trouver de l’aide. Malheureusement les deux sont revenus bredouilles. Il n’y a aucun supermarché, aucun commerce, c’est vraiment étrange. C’est comme si on se retrouvait à une autre époque. Mais bon, encore une fois mon imagination prend le dessus. Par contre ils ont réussi à apercevoir une ville. Je vais partir avec eux, curieuse comme je suis j’ai besoin de savoir. Je dois quand même avouer que j’ai un peu peur de ce qu’on va découvrir. Je sais pas moi, j’ai peur de me retrouver en territoire de guerre ou je sais pas quoi. Bon je vais m’arrêter là parce que je commence à raconter vraiment n’importe quoi. »


« Mon Dieu !!! Ce qu'on a découvert est encore pire que ce que j'aurais pu imaginer !! Quand je dis avoir l'impression d'avoir fait un retour dans le passé, j'exagère pas !!! Après presque une heure de marche, on a pas vu une seule route ou une seule voiture. Ni de poteaux électriques ou autre. Mais arrivés près de cette "ville" ça a été le choc. Pas un bureau de tabac, pas de lampadaires, toujours pas de voitures et même pas de mairie. On s'est demandés où on avait bien pu tomber. Surtout quand on a vu les habitants !! Habillés comme dans un film et tous avec des chevaux. Vraiment trop mais trop bizarre. On a pas osé s'approcher plus c'était vraiment trop étrange. Sur le chemin du retour on a croisé une sorte de troupe de cavaliers. Eux aussi étaient habillés bizarrement. Ils nous ont jeté un regard assez méchant et ceux qui ressemblaient à des soldats ont pris leurs armes comme si on était une menace. D'ailleurs ces soldats ressemblaient pas à ceux de d'habitude ... Et le gars qui avait l'air d'être leur chef était juste sublime soit dit en passant. Enfin il faut aimer le total look fourrure. Bref. En rentrant on a du faire un compte rendu aux autres et il a fallu commencer à réfléchir à l'organisation de la nuit mais aussi à comment on allait faire avec les blessés plus graves. Mais alors que j'allais vers un reste de l'avion j'ai entendu du bruit et j'ai eu le temps d'apercevoir la troupe de tout à l'heure. Apparemment ils nous ont suivi. Je sais pas si c'est vraiment un bon signe ... Je vais aller en parler aux autres et puis à l'avenir je vais éviter de me promener toute seule parce que je sais vraiment pas où on est tombés. »


« Cher journal, désolée d’avoir été assez absente ces derniers temps mais c’était la folie ici. Il s’est donc avéré que la troupe nous a suivis. Ils sont restés à nous observer pendant près de deux jours jusqu’à ce que le chef se décidé à venir nous parler. Malheureusement, certains passagers en avaient marre de rester ici et ont décidé de partir de leur propre côté … Je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée mais bon, après tout c’est leur problème !! En parlant de problème, personne ne comprend ce qu’il se passe, on a du réseau nulle part. Et puis pour couronner le tout, on a pas de nourriture … A’ part ce qu’il y avait dans l’avion et qui a survécu au crash : c'est-à-dire pas grand-chose. C’est un peu la galère pour ceux qui sont blessés parce que personne n’est médecin et on doit faire avec les moyens du bord donc c’est assez chaud … Je suis donc bien contente de pas être blessée. Bref, je te disais que le chef est venu nous parler. Il s’appelle Charles Brandon est c’est apparemment le duc de Suffolk. J’ai absolument rien compris à part ça. C’est bizarre, il parle du roi. Mais je comprends pas de quel roi il peut bien parler parce qu’il parle anglais comme nous donc je sais pas de quoi il parle. Mais j’ai pas voulu demander … Pas envie de passer pour une cruche. Certains sont partis avec lui car il a proposé de les héberger. D’autres sont repartis dans le village, et certains sont restés là dans l’espoir d’un miracle. Tout le monde s’est séparé, maintenant, c’est chacun pour soit apparemment … Je ne trouve toujours pas ça rassurant mais bon … Je dois te laisser, je vais essayer d’en apprendre plus sur ce roi ! »